Plaidoyer pour les véhicules de fonction à boîte automatique
Alors que la conduite d’un véhicule à boîte automatique est unanimement reconnue comme apaisante et reposante, les véhicules de fonction d’entrée et de milieu de gamme restent très majoritairement équipés de boîtes manuelles. Dans le haut de gamme, les choses ont bien évolué ces dernières années puisque de nombreux modèles ne sont plus disponibles qu’en boîte automatique. Mais pour le reste, la 3ème pédale reste de mise principalement pour des raisons de coûts mais également de mentalité.
Nous sommes latins pour la plupart d’entre nous et beaucoup éprouvent un sentiment de liberté et de libération de l’égo levier de vitesse en main. Pourtant, même si une bonne boîte mécanique se justifie toujours pour des véhicules très sportifs (quoi que Ferrari par exemple a désormais supprimé tout choix possible d’une boîte manuelle, au grand désarroi des puristes), pour un véhicule de tous les jours, la boîte automatique est vraiment un must have. Oubliez les antiques boîtes à convertisseur lentes, mal étagées et gloutonnes : nous sommes désormais dans un monde où la technologie est omniprésente.
Le marché de la boîte automatique se répartit désormais en 3 grandes familles :
- les boîtes à double embrayage (DSG chez VW, S-Tronic chez Audi et EDC chez Renault notamment) : passages de rapport ultra rapides (le rapport suivant est déjà pré-engagé grâce au 2ème embrayage)
- les boîtes à convertisseur classique sur la plupart des BMW et Mercedes : douceur et volupté les caractérisent
- les boîtes à variateur (à train épicycloïdal pour être plus précis, ou CVT) sur la plupart des japonaises dont les gammes Toyota et Lexus
Je ne parle volontairement pas des quelques boîtes robotisées qui subsistent (notamment chez PSA et Dacia) qui en plus d’offrir un agrément quasi inexistant font en plus preuve d’une absence de fiabilité inadmissible.
Les BVA (Boîte de Vitesses Automatique) modernes permettent notamment d’optimiser les consommations (normalisées ou non) grâce à une multiplication du nombre de rapports disponibles permettant d’avoir des démultiplication très grandes sur autoroute (faisant baisser le régime moteur, donc la consommation et le niveau sonore lié au moteur) et de toujours disposer du rapport le plus adapté à une situation donnée (accélération, vitesse stabilisée et phase de freinage).
Leur surcoût à l’achat et la désaffection (en diminution mais pas encore nulle) de la plupart des particuliers sur le marché de l’occasion entrainent un TCO plus élevé que leur homologue à boîte mécanique (quand le modèle existe) pénalisant pour les offres de LLD et leasing professionnels.
Alors bien sûr en usage majoritairement autoroutier la fameuse BVA est moins indispensable qu’en usage urbain mais son fonctionnement se marie à merveille avec le régulateur de vitesse dont plus personne ne pourrait se passer aujourd’hui.
Ensuite, en plus d’un très court temps d’adaptation (où vous coincerez votre pied gauche sur le repose pied pour éviter de débrayer par mégarde sur… la pédale de freins !), certaines boîtes automatiques nécessitent un minimum d’explications pour pouvoir en tirer la quintessence et les apprécier au mieux. Je pense notamment aux boîtes DSG et S-Tronic où le mode Sport ne présente finalement que peu d’intérêt puisque le régime moteur sera en permanence près de la zone rouge à la moindre accélération tandis que le mode normal ou confort passera très (trop) vite les 6 à 8 rapports à disposition. L’option des palettes au volant peut dans ce cas s’avérer très judicieuse pour palier au paramétrage de l’automatisme.
Sur les boîtes de type CVT que l’on retrouve principalement sur des autos en provenance du pays du soleil levant, il convient de comprendre qu’il y a une décorrélation totale entre le niveau sonore et l’accélération du véhicule ce qui est assez perturbant au départ. Sur des modèles hybrides, le couple supplémentaire apporté par le moteur électrique permet très souvent de ne pas avoir besoin de toute la puissance du moteur thermique et donc d’éviter le fameux patinage désagréable auditivement. En terme de douceur, ce type de boîte est imbattable puisqu’aucun changement de rapport ne vient perturber l’évolution dynamique de la voiture.
Si vous n’avez jamais essayé de véhicule à boîte automatique moderne, courrez chez n’importe quel concessionnaire près de chez vous (où passez nous voir chez Liberty Fleet) ! Et si vous continuez à préférer votre boîte manuelle, merci de nous indiquer pourquoi dans les commentaires ci-dessous, nous sommes curieux et impatients de vous lire tant la zénitude qui apparait en conduisant une boîte automatique nous empêche tout retour en arrière et nous fait pester lorsqu’un ami nous prête une auto préhistorique toujours équipée de 3 pédales.
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